Ou comment remettre l'ouvrage sur le métier chaque
année
Certes les pouvoirs
publics, tout particulièrement dans l'application de la dernière loi relative
aux inégalités professionnelles entre femmes et hommes, écartent très
rapidement la difficulté que représente la constitution du rapport de situation
comparée.
Un effort a été fait
avec la mise à disposition par la CNAM d'un petit outil à destination des
entreprises de moins de 50 salariés, mais dont l'analyse n'en demeure pas moins
obscure pour le non professionnel ... et même pour les professionnels de l'égalité
pro !
Les difficultés à
résoudre sont de deux sortes :
- Rassembler les sources multiples nécessaires au RSC :
- DADS
- Suivi de la formation
- Document Unique pour les risques et conditions de travail
- Historique des mobilités et changement de poste / niveau
Ce
premier point est une difficulté que l'entreprise dispose d'un SIRH ou non.
Fiabiliser les sources et les homogénéiser pour permettre ensuite un traitement
automatique constituent dans la très grande majorité des cas un premier
chantier, et non des moindres ! A chaque changement, de personnel, de logiciel,
d'ERP, de norme, ... on repart de 0. Et chaque année, ainsi, on retrouve dans
les discussions en CE, la question : mais pourquoi les chiffres sont-ils
différents entre le rapport économique, le bilan social et le RSC ? Et la
réponse est éculée mais néanmoins vraie : les sources varient !
- Automatiser et fiabiliser la production du rapport :
Une
fois la source validée, des traitements sont nécessaires. Dans la grande
majorité des cas à ce jour, ces traitements sont manuels et sur Excel. Or, la
maîtrise des fonctionnalités d'Excel qui permettent d'automatiser un minimum
(TCD) ou un peu plus (macro), n'est pas si fréquente que cela dans les services
RH.
Du
coup, la charge de travail "manuelle" prend le pas sur la réflexion.
Car à ce stade, une question se pose : quels indicateurs ont la plus grande
pertinence ? qu'implique leur choix ? que faut-il communiquer ?
Deux
exemples simples :
- la CSP ne dit que peu de choses, les métiers exercés en disent bien plus
- présenter la part des femmes dans chaque catégorie ? ou montrer la part des femmes employés, hommes employés, femmes cadres, hommes cadres, sur le total de l'effectif ? Assurément, la seconde version rend la négation des différences entre femmes et hommes impossible
Une
piste en conclusion : extension d'un ERP ou module autonome, y a-t-il un marché
pour un outil de traitement standard pour le RSC ?
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