lundi 10 septembre 2012

Le casse-tête du Rapport de Situation Comparée entre les femmes et les hommes


Ou comment remettre l'ouvrage sur le métier chaque année
Certes les pouvoirs publics, tout particulièrement dans l'application de la dernière loi relative aux inégalités professionnelles entre femmes et hommes, écartent très rapidement la difficulté que représente la constitution du rapport de situation comparée.
Un effort a été fait avec la mise à disposition par la CNAM d'un petit outil à destination des entreprises de moins de 50 salariés, mais dont l'analyse n'en demeure pas moins obscure pour le non professionnel ... et même pour les professionnels de l'égalité pro !
Les difficultés à résoudre sont de deux sortes :
  • Rassembler les sources multiples nécessaires au RSC :
    • DADS
    • Suivi de la formation
    • Document Unique pour les risques et conditions de travail
    • Historique des mobilités et changement de poste / niveau
Ce premier point est une difficulté que l'entreprise dispose d'un SIRH ou non. Fiabiliser les sources et les homogénéiser pour permettre ensuite un traitement automatique constituent dans la très grande majorité des cas un premier chantier, et non des moindres ! A chaque changement, de personnel, de logiciel, d'ERP, de norme, ... on repart de 0. Et chaque année, ainsi, on retrouve dans les discussions en CE, la question : mais pourquoi les chiffres sont-ils différents entre le rapport économique, le bilan social et le RSC ? Et la réponse est éculée mais néanmoins vraie : les sources varient !
  • Automatiser et fiabiliser la production du rapport :
Une fois la source validée, des traitements sont nécessaires. Dans la grande majorité des cas à ce jour, ces traitements sont manuels et sur Excel. Or, la maîtrise des fonctionnalités d'Excel qui permettent d'automatiser un minimum (TCD) ou un peu plus (macro), n'est pas si fréquente que cela dans les services RH.
Du coup, la charge de travail "manuelle" prend le pas sur la réflexion. Car à ce stade, une question se pose : quels indicateurs ont la plus grande pertinence ? qu'implique leur choix ? que faut-il communiquer ?
Deux exemples simples :
  • la CSP ne dit que peu de choses, les métiers exercés en disent bien plus
  • présenter la part des femmes dans chaque catégorie ? ou montrer la part des femmes employés, hommes employés, femmes cadres, hommes cadres, sur le total de l'effectif ? Assurément, la seconde version rend la négation des différences entre femmes et hommes impossible

Une piste en conclusion : extension d'un ERP ou module autonome, y a-t-il un marché pour un outil de traitement standard pour le RSC ?